1. |
Fragments
01:56
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2. |
Embrasser les obstacles
06:16
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Traverse, transgresse
Ce ne sera pas une fuite mais un affrontement
La paresse est enfouie sous les murs franchis
Déconstruisons vos schémas de vie établie
Il n’y a plus de plaisir à vous écouter ressasser les mêmes craintes pour contrôler
Bercer d’illusions, former à leur façon
Des loisirs offerts pour compenser notre aliénation
Une répétition exécutée à la perfection
« Je ne veux pas être de ceux qui achètent leurs rêves au lieu de les bâtir eux-mêmes. Je préfère panser les
plaies de mes rêves quand ils s’écrasent sur la réalité de quelqu’un d’autre plutôt que de les abandonner.
Je préfère suivre le contour de leurs cicatrices et accepter leur forme changeante, plutôt qu’acheter le gros
rêve préfabriqué vendu dans le supermarché mondial.
Je n’ai pas envie d’apprendre la posture du détachement. »
Je n’ai pas envie de croire à l’imposture de vos enseignements.
Et si nous ne prenions plus la peine de nous exorciser de tout ce qui nous anime, de tout ce qui nous fait vivre.
Et si nous arrêtions de nous asceptiser de nos envies, pour leur parti et leur mérite.
Vos routes tracées seront pavées d’obstacles que nous embrasserons
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3. |
Absence de soi
04:34
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Mémoires des nuits où nous disparaissions dans la brume
de ces rues pavées par l’absence de lendemain.
On cherche désespérément un pas plus sûr,
une danse pour éviter les brèches quand tout se fissure,
les réveils aux premières lueurs sont de plus en plus durs.
S’y retrouver dans du verre brisé, troublé.
Creuser encore et encore...
La peur de l’absence d’inconfort,
du vide d’une vie sans rabâcher tous ses torts.
Une léthargie qui peu à peu me dévore.
Et s’il suffisait de s’abandonner
à l’étreinte de l’obscurité
lâcher prise sans un regret.
J’attends quelqu’un dont je ne me souviens pas
Je n’attends plus rien.
Ne plus lutter pour rester à la surface
Taire les angoisses, un râle pesant
Tout oublier, ne plus se voiler la face
Rompre les crevasses, jusqu’à trouver une issue
Il y a des combats en vain, des batailles sans fin.
Une faim insatiable, dévorant ces espaces
autrefois habitables, mais maintenant vacants.
Un poison semblable pour plusieurs vivants.
Une passion incurable
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4. |
Nécropole
06:04
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Au pied des remparts
Plus d’horizon, l’infini brûle
mais sans passion, qui n’est plus que cendres
mêlées à la fange dans laquelle on peine à trouver une quelconque issue
Le fracas des cervicales qui volent en éclats sous la pression.
L’admiration du sommet sommet qui nous mène au trépas
Un chemin déjà tracé d’illusions
Ils ne veulent pas d’échappé.e.s hors cloisons
Une élévation fracturée
Même si ces toits n’abritent rien pour satisfaire le quotidien.
Quitte à tendre tous ces murs qui nous freinent
Quitte à pourfendre ces rues qu’ils nous prennent
« Nous n’avons pas peur des ruines. nous sommes capables de bâtir aussi. »
La paresse de nos âmes ne sèchera pas nos larmes
Combien de temps sommes-nous resté.e.s endormi.e.s dans cette cité de l’oubli ?
Jusqu’à présent je n’ai vu que des cadavres enterrés sous nos lits
Des tombes en effusion, il n’y a plus de pardon dans ces murs
Et tu n’as plus le temps de vivre la vie des autres.
Les couloirs se resserrent.
Plus peur des ruines, trancher la ville.
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5. |
La colère est aveugle
06:10
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Œil pour œil jusqu’à l’aveuglement
Gorge serrée jusqu’à l’étouffement
J’entends des pas, à la botte du seigneur en grandes pompes
Des masses informes paradent dans la rue et se bousculent
Le ton monte, je les entends crier et gémir
Une opposition qu’ils cherchent à dissoudre
Le bruit des canons sans la poudre
Disperser, diviser. Les bottes continuent de résonner
Des pavés il ne reste qu’un amas de poussière
Pris à la gorge, les corps meurtris dans les visières
Vestiges d’un passé inavoué
Vos fantasmes ne sont plus à prouver
Une peur bleue bien trop présente
Des chiens affamés d’une violence permanente
Légitimée et passée sous silence
La colère est aveugle
Mais la douleur perdure
Les morsures ont réouvert des plaies
Que votre hypocrisie
Ne refermera jamais
Et il ne reste que le sang
La même rengaine « protéger et servir »
Est-ce que ces mots vous aident vraiment à mieux dormir ?
Quelle satisfaction ? Héros de la nation ?
L’uniforme ne lavera pas les humiliations.
Nous disparaissons après la tempête,
Mais nous reviendrons pour vous tenir tête
Nous disparaissons mais nous reviendrons.
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